Lu sur Libération, du grand art, du Beigbeder dans l'esprit "99 Francs"... délectez vous !
Ce matin je porte un tee-shirt col rond gris de jersey de coton imprimé «Don't believe what people say, I'm INNOCENT» de chez Dior Homme, collection automne-hiver 2008-2009. C'est ma manière de protester. Oui je proclame que je suis innocent comme tous mes collègues de chez Lehman Brothers, Goldman Sachs, Drexhel Burnham Lambert, Merrill Lynch, JP Morgan Chase et je ne rendrai jamais l'argent. C'est vous qui avez fait de nous des SEIGNEURS. J'ai régné durant vingt ans sur Wall Street, j'avais une maison dans les Hamptons où je n'allais jamais et un penthouse à Soho et table ouverte chez Cipriani et bouteilles at the Box et traits au Socialista et combien de mannequins-putes draguées sur Facebook j'ai enculées dans les chiottes du Bungalow 8 c'était le bon temps quand mon sperme se mêlait au sang et au caca dans la bouche de Nancy ou Mandy ou Polly que je frappais avec un spéculum pour leur faire avaler quinze pinces à seins chromées de chez Sonia Rykiel Paris.
Quand j'éjaculais sur leurs plaies je beuglais «NOT GUILTY». C'était bon quand Nancy ou Mandy ou Polly dégobillait sur mes boots en veau verni noir Marc Jacobs pour Louis Vuitton puis je remontais dans la Bentley pour m'essuyer la bite pleine de vomi et de merde avec une pochette en soie de chez Brooks Brothers sur laquelle mes initiales «P.B.» étaient brodées. J'entendais dans l'autoradio ma chanson préférée du moment : »C'est beau la bourgeoisie qui boit du champagne...» par Discobitch, et je demandais au chauffeur black de monter le son.
Vous croyez que la chute de la démocratie occidentale est de ma faute ? Pas question de renoncer à mon golden parachute de 213 millions de dollars, ni au bonus annuel 2007 de 312 millions de dollars, ni de restituer mon salaire 2008 de 278 millions de dollars (déjà que j'ai perdu mes 653 millions de dollars de stock-options, qui valent zéro centime aujourd'hui, fucking hell). La ruine de l'Occident est juste une nuit blanche qui a mal tourné. Le vrai responsable s'appelle Ben Laden. Quand le World Trade s'est effondré l'Amérique a tout perdu et deux guerres plus tard elle se réveille en faillite et je suis innocent.
L'argent que vous avez donné aux golden boys était un putain d'investissement, vous pigez ? Nous avons payé un lourd tribut au capitalisme : insomnies, sueurs froides, ulcères, dépressions, certains sont même devenus SM hardcore jusqu'à se faire zigouiller comme Edouard Stern, d'autres ont fini en taule (Nick Leeson, Mike Milken, Jérôme Kerviel), moi j'ai failli finir pédé, putain quel talent ce groupe Discobitch, «C'est beau la bourgeoisie qui flâne à Hawaï», monte le son négro ou je t'étrangle.
Les crédits toxiques ? Vous en avez bien bénéficié, bande de crevards. On devrait canoniser les traders. Nous vous avons permis de vivre au-dessus de vos moyens. Les subprimes c'était notre banque des pauvres à nous, je mérite un fucking Nobel Prize comme Muhammad Yunus. Nous avons inventé des outils délirants pour vous permettre d'acheter vos petites cages à lapins de merde. La faille du système c'étaient les paradis fiscaux, chers crétins, personne ne l'a compris à part deux Français : un socialiste nommé Arnaud Montebourg et un ancien journaliste de Libération nommé Denis Robert (c'est pourquoi j'adresse cette lettre ouverte à votre journal). Foutez la paix aux SEIGNEURS. Ne mordez pas la main qui vous a nourri pendant tant d'années, vous devriez nous remercier de vous avoir offert un rêve durant les années 80-90-00, une utopie nommée société de surconsommation mondialisée, espèce d'INGRATS, il est normal que vous soyez en récession après avoir été hypergloutons tout ce temps.
Hey ! C'est grâce à moi si vous avez pu réchauffer l'atmosphère et bousiller la nature. Personne ne vous forçait à vous surendetter pour acheter des conneries. De toute façon, vous ne me retrouverez jamais, je suis à l'abri avec ma fortune sécurisée en Suisse, au Guatemala et aux îles Caïmans, j'ai rejoint mon pote le publicitaire Octave Parango sur son île privée qui ne figure même pas sur la carte et nous n'attendons plus rien à part la reformation de Genesis et la visite quotidienne de notre dealer d'enfants. Peace, love, fuck your mother.
Je suis passé à coté ! LA loose ...merci de la retransmettre
Rédigé par : Praska | 12/10/2008 à 13:58
Discobitch et l'exil aux Caraïbes!
Désolé de vous le dire mon cher mais Pat Bateman est d'une autre trempre que les putains de limaces geignardes qui perdent leur temps à écrire à Libé. Pat Bateman écoute du gangsta à 130db dans sa Bentley décapotable custom. Il s'interdit de quitter Manhattan plus de 2 jours d'affilée et surtout pas pour aller tremper dans la même mer que les retraités obèses. Pat Bateman n'est pas Hannibal Lecter. Il ne surjoue pas son exceptionnelle personnalité. Il fend la société en 2 comme une lame implacable.
Jamais vous ne verrez Pat Bateman englué dans des secrétions corporelles non sollicitées comme un vulgaire partouzeur de boxon provincial. Il crée lui-même les jaillissements comme il le souhaite quand il le veut. Pat est un artiste, pas un bouseux.
Et BTW, tocard, DBL a fait faillite en 1989.
Rédigé par : Marc | 13/10/2008 à 18:52
Complètement d'accord Marco, le vrai PB n'aurait jamais été aussi grossier et vulgaire. Lui c'est du grand art, de la pure soie...
On doit dénicher le parjure :-)
Rédigé par : Jérémie Moritz | 14/10/2008 à 14:08
c'est nul et mal écrit. Et ca ne me fait pas du tout penser à du Ellis
Le pire, c'est qu'il associe bateman au héros de son roman 99francs
American psycho est passé à la postérité. Quant à 99 francs, il porte bien son titre d'oeuvre opportuniste qui vieillit bien mal...quand encore on s'en souvient.
J'aime bien beigbeider, mais seulement au niveau de Jacques Séguéla (ils font le même boulot). Ca serait bien que lui aussi, il ne s'apprécie qu'à son niveau. Un petit bobo qui écrit des trucs parfois marrants mais pas vraiment sérieux, bourré de prétention et d'ambition littéraire, quand il ne pose pas avec un bouquin de jean baudrillard à moitié à poil pour les galleries lafayette (j'avais trouvé ça assez insultant pour ce que Baudrillard essayait de faire avec ce bouquin, et triste, désespérément triste). Cet article trop prétentieux qu'il a du écrire en une demi heure est la preuve qu'ils prend les gens pour des cons.
Les jeunes n'aiment pas Frederic beigbeider. Il devrait retravailler pour Ardisson. Ces deux momies cyniques se ressemblent.
Rédigé par : van veen | 27/10/2008 à 17:11
c'est nul et mal écrit. Et ca ne me fait pas du tout penser à du Ellis
Le pire, c'est qu'il associe bateman au héros de son roman 99francs
American psycho est passé à la postérité. Quant à 99 francs, il porte bien son titre d'oeuvre opportuniste qui vieillit bien mal...quand encore on s'en souvient.
J'aime bien beigbeider, mais seulement au niveau de Jacques Séguéla (ils font le même boulot). Ca serait bien que lui aussi, il ne s'apprécie qu'à son niveau. Un petit bobo qui écrit des trucs parfois marrants mais pas vraiment sérieux, bourré de prétention et d'ambition littéraire, quand il ne pose pas avec un bouquin de jean baudrillard à moitié à poil pour les galleries lafayette (j'avais trouvé ça assez insultant pour ce que Baudrillard essayait de faire avec ce bouquin, et triste, désespérément triste). Cet article trop prétentieux qu'il a du écrire en une demi heure est la preuve qu'ils prend les gens pour des cons.
Les jeunes n'aiment pas Frederic beigbeider. Il devrait retravailler pour Ardisson. Ces deux momies cyniques se ressemblent.
Rédigé par : van veen | 27/10/2008 à 17:13