Par Denis Lalanne, Cahiers de l'équipe 1963
Depuis que le rugby existe, sans doute les rugbymen ont eu conscience de cela. Toutes ces équipes de par le monde ont hésité entre le jeu ouvert et le jeu fermé ; qui ont ont constaté que leurs trois-quarts ne passaient plus parce que leurs avants n'étaient pas bons ; qui ont cherché la raison profonde de leurs victoires et de leurs défaites d'établier une bonne fois la grande équation du rugby ; cette chère angoisse de tous les samedis et de tous les dimanches depuis plus de soixante ans, tout cela tient en une notion dont les joueurs intelligents (ou seulement pratiques) ont toujours eu conscience plus ou moins confusément, mais dont on n'a jamais donné la définition.
Cette notion d'efficacité, que d'une manière générale les Sud-Africains et les Néo-Zélandais, davantage que les Européens, se sont acharnés à cerner c'est, en somme, celle du franchissement de la ligne d'avantage.
En effet, on ne commence à poser un problème de rugby à son adversaire qu'à l'instant où l'on franchit cet axe imaginaire délimitant le territoire des deux équipes à partir d'une remise en jeu ordonnée ou tactique : cet axe qui coupe le terrain en deux à hauteur de la remise en touche, de la mêlée fermée ou de la mêlée ouverte.
NB : Qui a dite que le rugby est compliqué ? écoutez ce que disent les anciens, ils avaient tout compris.
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